Les Juges Suprêmes
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Message par Loreol Lun 5 Sep - 17:46

Genèse
Au commencement, le monde était noir. Les ténèbres parsemaient cette planète à la surface sèche et au cœur sombre. Le froid s’étalait sur tous les environs.

Puis, un vaisseau se posa, et quatre personnes mirent le pied sur cette terre glacée et stérile. Leur masque à oxygène leur permettait de respirer à leur guise, mais bientôt, le précieux gaz vint à leur manquer. L’un des pionniers demanda alors si la lumière allait bientôt venir, il dit qu’il avait déjà du mal à respirer et que des hallucinations allaient poindre s’il n’obtenait pas bientôt une atmosphère respirable. Le deuxième pionnier regarda sa montre : « En effet », dit-il, d’après mes calculs, le jour devrait se montrer… maintenant !

Sa montre sonna alors et tous les quatre retinrent leur respiration. Après quelques bip bip qui sonnèrent comme des coups de tonnerre au milieu du vacarme de leurs battements de cœur qui pulsait le sang dans leurs tempes, le troisième pionnier, n’y tenant plus, s'écria : « Ca n’arrive pas ! Tu nous avais dit que tu avais tout calculé et ça n’arrive pas !!! ». Il esquissa un mouvement vers le deuxième pionnier au moment où, d’un seul coup, la lumière jaillit des ténèbres de la nuit interstellaire.

D’un seul coup, les quatre arrivants furent éblouis et réchauffés. La chaleur était telle qu’ils pensèrent bien que leurs combinaisons allaient fondre. Heureusement, elles avaient été prévues pour résister à de telles températures. Pendant près de cinq minutes, la chaleur entoura les pionniers qui durent remonter en vitesse dans leur vaisseau pour se protéger. Puis, telle qu’elle était venue, la lumière s’éteignit et la chaleur s’apaisa.

Les pionniers ressortirent et le deuxième, celui qui s’étaient trompé dans ces calculs, regarda le sol puis enleva son casque et, le visage marqué par l’appréhension, prit une grande bouffée d’air. Le taux élevé en dioxygène lui fit poindre quelques hallucinations visuelles et il dut se maîtriser pour ne pas tomber. Puis il se tourna vers les autres tout en leur faisant signe que l’atmosphère était inoffensive. Les trois autres enlevèrent alors leurs masques et respirèrent à pleins poumons tandis que leur organisme s’habituait rapidement à la teneur élevée en O2. Le quatrième pionnier, qui n’avait jusque-là dit mot, monta sur un rocher d’un mètre de hauteur et s’adressa aux trois autres :
« Cela fait trois ans que nous parcourons l’univers en direction d’une planète habitable aux ressources multiples. Aujourd’hui est un grand jour, car nous avons notre Terre promise. Je suis ici en qualité de chef de cette mission pour vous dire que le plus dur est derrière nous, et que ce n’est pas le moment de flancher car le travail va être dur et malheureusement, manuel. Je laisse la parole à notre scientifique pour ce qui est des points un peu techniques ».
Celui-ci s’avança et énonça aux trois autres :
« Bien. Depuis l’annonce de la fin de notre monde, je n’ai eu de cesse que de trouver une solution pour pérenniser notre civilisation. En construisant ce vaisseau et en lui permettant d’arriver jusqu’ici, nous avons prouvé que nous valons cette vie que l’on nous a offerte. Je regrette que la plupart d’entre nous n’ai pu venir avec nous, mais nous nous devons de penser que ceux qui sont restés reposent maintenant en paix. Pour ce qui est des points techniques proprement dits, eh bien, comme vous le savez, l’explosion de cet supernovae que vous venez d’apercevoir il y a quelques minutes a permis d’ioniser l’atmosphère a priori inerte de cette planète et a transformé le gaz qui la composait en azote et en dioxygène respirables. Les proportions ne sont pas encore égales à celle de notre planète mais quand la végétation aura poussé, elle le deviendra. En effet, je vous avais déjà expliqué que nous avions détecté plusieurs formes de vie animale et végétal endormie sous le sol de cette planète. Il lui manquait seulement le dioxygène nécessaire à son développement, ce qu’elle a eu aujourd’hui. Nous sommes arrivés pile au bon moment pour essayer de faire croître toute cette vie végétale et la pérenniser. Il va falloir travailler manuellement car l’arrivée d’outils motorisés maintenant abimerait le sol et mettrait en péril la croissance des végétaux. Quand, dans une année terrienne, les végétaux auront assez poussé, nous nous lanceront dans une large cueillette pour déterminer quelle plante sera comestible ou non. D’ici-là, toutes les plantes qui pousseront devront obtenir la plus grande attention de notre part, car qui sait combien de plantes comestibles se trouvent sur cette planète. Quand j’aurai livré mes conclusions, nous pourront réveiller les autres voyageurs de leur hibernation et nous entameront la colonisation à proprement parler de cette planète. D’ici-là, au boulot. »

Comme il parlait, les trois pionniers écoutaient d’une oreille attentive et quand il eut fini, ils se mirent bientôt à décharger le matériel et à commencer le travail.
Au bout d’une année de dur labeur agricole et de recherche sur les végétaux pour déterminer leur comestibilité, les pionniers réveillèrent les autres voyageurs de leur hibernation. Tout se passa comme prévu pendant plusieurs mois jusqu’au jour où plusieurs disparitions eurent lieu dans le village des pionniers qui était composé de petites constructions en métal apporté par le vaisseau. Il ne fallut pas longtemps pour imputer ces crimes à un animal sauvage que le développement et la mutation du fait du dioxygène avaient rendu ultra dangereux. La reproduction de cet animal étant très fulgurante, le scientifique fut donc sommé de trouver une solution pour le neutraliser. Ni le laser, ni le canon à ion ne furent assez puissants pour l’arrêter.

Le scientifique travaillait sur un lanceur de plasma ultra puissant quand un cri se fit entendre au niveau inférieur du vaisseau : un de ces animaux était entré dans le vaisseau. Son sang boosté à l’adrénaline ne fit qu’un tour, il plaça le mini accélérateur à particules dans le réceptacle qui lui était consacré au cœur du canon à plasma et le tourna vers la porte de son laboratoire tandis que résonnait l’alarme prévenant de l’arrivée imminente du monstre. Il eut juste le temps de jeter un coup d’œil vers le moniteur de contrôle où il aperçut l’animal à quelques mètres de son laboratoire. Dans un ultime élan pour protéger les autres occupants du vaisseau et se sachant coincé, il héla le monstre qui ne tarda pas à montrer sa tête par le cadre de la porte. D’un coup unique, le scientifique actionna le canon qui lança un projectile bleu électrique en plein sur la tête du monstre qui ne montra aucun signe de faiblesse. Se sachant perdu mais guidé par l’instinct de survie, le scientifique tenta de rejoindre la sortie tandis que l’animal était à ses trousses et bondissait. Il empoigna une burette graduée comme dernier sursaut de résistance et la hérissa devant lui alors que le monstre s’abattait. Alors qu’il fermait les yeux de peur de voir la mort de face, il sentit le verre de la burette se briser au contact de la bête et l’un des morceaux qu’il tenait encore dans sa main s’enfonça profondément dans la peau de l’animal. Le monstre poussa un cri plaintif tout en restant planté sur le morceau de verre. Le scientifique rouvrit les yeux pour constater les faits puis il dégagea l’animal de devant lui, le mit au sol et l’abattit d’un coup à ce qu’il pensait être le cœur de l’animal. La bête cessa de crier.

Les idées fusèrent dans sa tête tandis que son sang bourré d’adrénaline laissait rapidement place à l’endorphine. Bien sûr que l’animal n’était pas sensible à tout ce qui était du ressort des ondes puisque son essor avait été causé par une gigantesque explosion stellaire. Non, il était par contre très sensible à toutes les attaques mécaniques puisqu’il en avait été épargné, faute de prédateur, depuis sa création.
Le scientifique fit part de sa découverte à la communauté des pionniers qui se mirent ainsi à fabriquer des lances en verres, des épées en verres trempés, des flèches en verre frité… La population de monstres diminua drastiquement alors que les villageois se défendaient de mieux en mieux. Mais bientôt le malheur s’abattit une seconde fois depuis l’avènement du monstre quand des meurtres qui n’étaient pas dus à un animal se manifestèrent. La violence n’avait encore jamais fait rage sur cette planète car elle n’abritait plus ni de réserve d’alcool, ni de drogue… et que les villageois pionniers avaient été spécifiquement sélectionnés au départ pour leur self-control et leur sens de la gratitude. Mais ce premier meurtre allait mettre en cause la toute nouvelle civilisation.

D’abord ce fut un tueur, qui fut emmené en prison et isolé du village, il s’appelait Flodir. Mais ce furent deux tueurs qui lui succédèrent en laissant parler leur cruauté sur les villageois. Bientôt, le taux de criminalité atteignit celui de la planète originelle et il fut décidé qu’un système judiciaire devait être créé. Ce fut le tout début de la décadence de la planète.

Un jour que le scientifique travaillait sur une nouvelle plante pour tester sa comestibilité, Kanghis, le quatrième pionnier, entra dans son laboratoire et ferma la porte derrière lui :
« Qu’y a-t-il Kanghis ? », demanda le scientifique.
« Je dois t’avouer quelque chose » annonça l'autre.
« Oui ? »
« Tu te souviens de ce premier meurtre l’année dernière ? »
« Oui, une bien fâcheuse histoire je dois l’avouer. Chaque jour maintenant je dois essuyer les plâtres de cette horreur et essayer de ramener le calme dans le village tourmenté. »
« Je dois t’avouer quelque chose maintenant. Je pense que tu es prêt. »
« Prêt pour quoi ? »
« Pour la vérité », annonça Kanghis.
« Vas-y, s’impatienta le scientifique, crache le morceau ! »
« Ce n’était pas ce Flodir comme je te l’avais dit, ce n’est pas lui qui a tué le gars »
« Eh bien c’est qui ? Dis-le-moi enfin, tu sais bien qu’on ne peut pas laisser le coupable en liberté s’il continue à commettre des meurtres ! »
« Eh bien je dois maintenant t’avouer que c’est moi, c’est moi qui ai tué ce mec », la révélation sonna dans la tête du scientifique comme le coup mat d’une masse sur le sol et cette phrase allait sceller le destin du village pionnier à jamais.
« Tu charries ! Allez arrête tes blagues, c’est pas drôle ! »
« Non je ne rigole pas, je te dis la vérité, et si je te le dis c’est parce que depuis deux ans maintenant, je trouve que la qualité du village se dégrade, les gens ne suivent même plus notre philosophie : faire du sport, manger à sa faim mais pas plus, ne pas se droguer et avoir une vie sentimentale raisonnable. Avec d’autres gens qui pensent comme moi, nous avons décidé d’éradiquer le mal par le mal »
« Tu charries là ! Pourquoi tu me racontes tout ça ? »
« Non, je suis tout ce qu’il y a de plus sérieux, je te raconte ça pour t’offrir une place dans cette organisation que j’ai créée, j’ai nommé ça : Les Redresseurs. »
Totalement choqué, le scientifique bannit Kanghis de la cité et passa sa vie à le combattre ardemment. Pour ne jamais trahir son ancien ami néanmoins, il ne révéla jamais son identité au village, mais l'informa tout de même de la présence en son sein d'une communauté de meurtriers. Il créa donc une alliance secrète qu’il nomma : Les Juges Suprêmes. Leur mission était non pas d'éradiquer le mal par le mal, mais de promouvoir ce qu'il pensait être le bien, contre le mal. Le scientifique, qui était devenu le chef de cette société secrète, avait essayé de revenir aux racines de la justice.

C'était un acte difficile, et de nombreuses fois, un des membres se voyait exclu du cercle de ses juges d'un autre temps. Mais faisant preuve de rédemption, il pouvait, selon sa faute, l'expier et revenir ou demeurer seul, ce qui constituait, selon les Juges Suprêmes, le pire des châtiments. Le mentor avait l'habitude de dire : "Si un paysan se plaint que son travail est trop dur pour lui, retirez-lui sa peine ; il sentira alors dans ses membres l'appel de la pioche qu'il ne peut saisir et ce sera pour lui le pire des supplices. Rendez-lui son outil et il deviendra alors le plus heureux des hommes". Quand les novices du cercle ne comprenaient pas et lui demandaient d'expliquer, il se limitait à dire :
« Cela s'appelle l'habituation hédonique : si vous croyez qu'il y a mieux que ce que vous avez et que vous le trouvez, vous tiendrez bientôt pour acquis ce nouveau privilège et il vous apparaîtra encore quelque chose de mieux que vous n'avez pas. Au contraire, si l'on vous le retire vous vous sentirez vide et malheureux. L'on vous rend alors ce nouvel objet dont on vous avait privé, et vous redevenez le plus heureux des hommes, tel le premier jour que vous l'aviez eu. En fait, tout est affaire de différence, et il faut souvent priver les hommes d'une partie d'eux-mêmes pour qu'ils se rendent compte de ce que cette partie leur apportait : c'est le deuxième principe de notre société. » Alors qu'il distillait ces paroles, il essayait toujours de placer une pointe de suspens dans sa voix pour que le novice, fraîchement admis mais pas encore intégré, demande :
« Mais quel est donc le premier principe alors ? »
« Eh bien ce premier principe est simple, je pense même que tu t'en doutais avant de me le demander, mais je vais quand même te le dire... après notre petite cérémonie d'intégration... »
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